Le Lait et le Miel

Le Lait et le Miel


C’est l’histoire d’une jeune femme qui, pour découvrir qui elle est, s’installe dans un kibboutz du Neguev. C’est aussi l’histoire d’un pays, Israël, dont l’identité intransigente brise des êtres. C’est l’histoire d’une rencontre entre cette jeune femme et ce pays, une histoire d’amour, de colère et de ténèbres. Une histoire où la recherche de sa propre identité conduit la jeune femme à trouver quelque chose d’infiniment plus large : une cohabitation.

Inspiré par les trois mois que Nicolas Kerszenbaum a passés dans des kibboutzim au printemps 2011, et par la correspondance qu’il y a entretenue avec l’ethnologue Jeanne Favret-Saada, « Le lait et le miel » est une fiction documentaire qui parle d’Israël, d’utopies et d’identités – mais qui, surtout, parle des choix personnels et politiques qui nous forgent, et nous font tels que nous sommes.

Trois mois dans des kibboutzim

Au printemps 2011, Nicolas Kerszenbaum s’installe en Israël. Il projette d’apprendre l’hébreu trois mois dans un kibboutz du Neguev. Il y enquêtera de l’intérieur, cent ans après la fondation du premier kibboutz, sur ce qui pousse encore des gens à maintenir ces bulles de collectif, hors de l’ingérence de l’État. L’occasion aussi, pour lui, d’appréhender la judéïté d’un patronyme dont les rites et la pensée lui sont inconnus. Quatre semaines seulement plus tard, il quitte le Neguev, l’idéalisme en berne – le kibboutz où il vit n’est plus un lieu d’utopie – et part dresser un inventaire plus large, et plus exhaustif, des collectifs israéliens : il arpentera donc Israël de long en large. Il vivra dans d’autres kibboutzim (les urbains, les ruraux, les nouveaux, les anciens), dans des cités anciennes, dans des villes nouvelles, et en Cisjordanie.

Une correspondance avec Jeanne Favret Saada

Le lait et le miel est le compte-rendu de ce périple : durant ces trois mois, Kerszenbaum correspond par mail tous les soirs avec l’ethnologue Jeanne Favret Saada ; tous les matins, elle lui répond. De ce printemps émaillé par la reprise des bombardements et l’assassinat de Juliano Mer Khamis, il ramène des photos, des films, mais surtout une épaisse correspondance avec une chercheuse estimée.

Être ensemble / être soi-même

A partir de ce témoignage, Le lait et le miel fonctionne en parabole. Le spectacle questionne, vues par les yeux d’un trentenaire français, les notions de collectivités et de formes politiques. Comment, aujourd’hui, vivre dans des structures moins individualistes ? De quelles nouvelles utopies cette singulière expérience israélienne peut-elle donner envie ? Le lait et le miel interroge également, à travers le prisme des kibboutzim israéliens, dans une société particulièrement éclatée (entre Israéliens et Palestiniens, entre Musulmans et Juifs, entre athées et religieux, entre Ashkénazes et Séfarades) les constructions identitaires qui fondent chaque société : comment simplement réussir à se construire soimême et librement, entre ce qu’on choisit d’être et ce qu’on nous oblige à devenir ?

Un projet de Nicolas Kerszenbaum
avec la complicité de Jeanne Favret-Saada

Mise en scène : Nicolas Kerszenbaum
Avec Françoise Cousin, Nathalie Kousnetzoff, Yuval Rozman, Jean-Baptiste Verquin
Scénographie : Claire Legal
Lumières : Maëlle Payonne
Musique et sound design : Guillaume Léglise

Production Compagnie franchement, tu
Coproduction La Faïencerie (Scène Conventionnée de Creil), Le Moulin du Roc (Scène Nationale de Niort), Aides aux Expérimentations (Conseil Régional de Picardie), Musée de Ein Harod (Israël)
Avec le soutien de la DRAC Picardie, dans le cadre de l’aide au projet



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