Les Palmiers Sauvages

Les Palmiers Sauvages


Les Palmiers sauvages est un concertino pour deux êtres, une partition musicale débridée où tout fait son, où tout fait sens. Une histoire d’amour fusionnelle, passionnelle, torride et terrible. (…) Séverine Chavrier orchestre cette partition théâtrale avec maestria. (…) Elle est de concerts avec les acteurs dont l’engagement physique et mental est sans faille.
Théâtre(s) Magazine, printemps 2015

Séverine Chavrier travaille un théâtre ancré dans la littérature, et qui fait matière de tout : la musique, la voix, le corps, la vidéo, la scénographie. Avec cette particularité que tout se construit depuis le plateau, avec les acteurs et les musiciens.
Les palmiers sauvages est une plongée dans le monde singulier de William Faulkner, peintre impitoyable des mouvements de l’âme humaine. Onzième roman du grand auteur américain, « Palmiers sauvages » décrit la passion brutale de deux êtres en rupture de ban. Charlotte Rittenmeyer quitte son mari, ses enfants et sa vie tranquillement bourgeoise pour aimer Harry; Harry Wilboure interrompt son internat de médecine pour fuguer avec Charlotte. Leur amour se transforme en une descente aux enfers, avec toutes les dimensions du mythe tragique : damnation, expiation, rédemption. Charlotte meurt, Harry est enfermé. « Faulkner met en question l’amour absolu. Est-ce qu’à force d’aimer l’amour, on ne finit pas par oublier d’aimer l’autre? Est-ce qu’une passion vécue comme une oeuvre d’art n’est pas une entreprise solitaire, vouée à l’échec? » (Séverine Chavrier)

Personnage féminin particulièrement fascinant, l’amante « aux yeux jaunes » qui « porte de vrais pantalons d’homme » se présente comme une artiste et s’engage dans un dévouement total à l’amour. Sa passion est sans retour. Lui écrit des romans pornographiques commerciaux, et rêve silencieusement de retrouver sa vie asexuée d’avant leur rencontre. Dans ce roman, Faulkner met en scène les deux versants de la pratique artistique : il exorcise ainsi ses peurs en montrant la trivialité du travail et la vanité des illusions financières. La réflexion sur l’art est un des moteurs de ce roman très sensuel, terrien, plein d’odeurs, de bruits, de silences. Et qui se donne comme une cavalcade dans de multiples paysages.
La metteure en scène veut rendre sur le plateau la sensualité des éléments, la puissance de la nature traversée. Son adaptation se cale sur chacun des lieux du roman, et prend comme guide les moments de lucidité tranchante qui sont donnés à chaque personnage à un moment ou un autre. Des intuitions qui apparaissent en italique sur la page de Faulkner; et qui doivent trouver leur réalité scénique : ses moments de vérité sont comme le squelette de l’histoire.

« Il s’agira d’inventer une langue entre ces personnages. Avec des gestes, des silences, des manières d’adresses spécifiques, il s’agira de trouver une forme d’érotisme et de musicalité. Une recherche qui sera menée en improvisation avec les comédiens » (Séverine Chavrier).

D’après William Faulkner

Mise en scène : Séverine Chavrier

Scénographie : Benjamin Hautin

Dramaturgie : Benjamin Hautin

Son : Philippe Perrin

Construction du décor : Ateliers Théâtre Vidy-Lausanne

Avec : Séverine Chavrier, Laurent Papot, Déborah Rouach

Production : Théâtre Vidy-Lausanne
Coproduction : Nouveau théâtre de Montreuil
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication

Crédits photographiques : Samuel Rubio




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