Poufs aux sentiments

Poufs aux sentiments

TWENTYTWENTY

Poufs aux sentiments est une fable autour de l’amour dont les réminiscences nous proviennent d’une époque lointaine, témoin d’un goût certain pour la théâtralité et l’artifice. Perruques, blanc de céruse, jardins à la française et Belle Danse sont alors les ingrédients d’un spectacle permanent où les corps costumés se mettent en scène dans la nature artificielle et géométrique des jardins, eux-mêmes conçus comme des théâtres de verdure.
Sans nous soucier des anachronismes historiques, nous piochons joyeusement dans ces représentations archétypales et cet imaginaire partagé. Nous y croisons Madeleine de Scudéry, qui avec sa célèbre carte de Tendre, explore jusqu’au plus petit détail l’expression des sentiments amoureux. Nous rencontrons Rose Bertin qui, ministre de la mode, crée pour sa reine de monumentales compositions capillaires, perruques-sculptures agrémentées de multiples et improbables objets. Certaines ont vocation à commenter l’actualité, d’autres encore sont conçues pour exprimer une humeur du moment : ce sont les poufs aux sentiments.
Et, bien avant l’invention de ces poufs, nous découvrons le ballet burlesque, parenthèse dans la danse dite baroque, dont la spécificité est l’apparition de costumes extraordinaires, formés de protubérances et de volumes énormes qui visent à métamorphoser les corps des danseurs.
Comment aurions-nous pu rester insensibles à ces lointaines et surprenantes filiations avec ce que nous développons dans notre travail ?
Sur notre scène : un couple de créatures dont le corps est presque entièrement dévoré par une immense coiffure blanche, nuageuse et sophistiquée, évolue au milieu d’un jardin de buis taillés. Éden reconfiguré par l’art topiaire ou bien jardin d’Alice au pays des merveilles, ce jardin est mouvant, instable, et tout y prend vie. Les buissons se déplacent et se déforment, des buis anthropomorphiques s’animent et s’amusent.
Et nous rêvons Poufs aux sentiments comme une vibrante célébration de l’amour et de la légèreté.

Yvan Clédat et Coco Petitpierre

Conception, chorégraphie, scénographie, costumes Yvan Clédat et Coco Petitpierre
Avec
Raphaëlle Delaunay (rôle créé par Ruth Childs), Sylvain Prunenec (Les Poufs)
Max Ricat, Coco Petitpierre (Les buis)
Création sonore Stéphane Vecchione
​Lumière Yan Godat
Robots Yvan Clédat et Yan Godat
Réalisation des éléments scéniques et des costumes Yvan Clédat et Coco Petitpierre
Assistants textile Anne Tesson et Céleste Clédat
Administration, diffusion Clémence Huckel et Iris Cottu – Les Indépendances

Production TWENTYTWENTY
Production déléguée lebeau et associés

Coproduction Centre National de la Danse / Pantin, L’Échangeur CDCN Hauts-de-France / Château-Thierry, Chorège CDCN Falaise Normandie, Le Maillon – Scène Européenne de Strasbourg, Le Printemps des Comédiens, Le Triangle – Cité de la danse / Rennes, Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, CNDC Angers, Théâtre Louis-Aragon / Tremblay-en-France

Avec le soutien de la DRAC Bretagne au titre de l’aide au projet

 



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