Inconsolable(s) - un jeu dangereux

Inconsolable(s) - un jeu dangereux

Groupe Chiendent

Il et Elle, les deux protagonistes de cette histoire, en couple dans la vie réelle, décident de venir jouer sur scène à l’expérience de la séparation, devant les spectateurs. Sur un plateau de théâtre, au présent de la représentation, ils décident de mettre en danger publiquement ce qu’ils ont de plus précieux : l’amour de l’autre. Ce jeu dangereux de l’exhibition trafiquée surfe sur la vague de la catastrophe. Par la mise en scène fictive de cette rupture, ils vont amorcer l’effondrement de leurs certitudes, et déstabiliser les fondements de leur rapport au monde. Enfermés dans ce jeu dont ils ne maîtrisent plus les règles, où le vrai et le faux, la fiction et le réel, semblent ne plus pouvoir se distinguer, leur équilibre psychique est mis à mal. Dans une nature théâtrale hostile qui elle aussi se disloque, les deux individus sont amenés à faire en profondeur l’expérience de l’angoisse, et à errer, stupéfaits, dans les ruines de l’incertitude. Cette descente aux enfers se fait dans la gueule du doute. Inconsolables et inadaptés, ils cherchent, hagards et avides, une porte de sortie à cet enfermement : le miracle de la libération.
 

« Dans ce spectacle, nous poursuivons notre recherche de contact avec le spectateur. Nous désacralisons l’évènement du théâtre pour que le spectateur s’y sente le courage de s’y exprimer. Nous voulons l’emmener dans une expérience où celui-ci s’associe au spectacle, où il y est étroitement mêlé et où il est encore temps pour lui d’agir. Comment écrire un spectacle qui donne l’illusion de se dérouler en temps réel ? L’illusion du présent, de l’accident, en plus qu’insuffler une perspective du tout est possible, offre une jubilation et une consolation pour le spectateur : celle de vivre un moment de rassemblement imprévu et singulier. Inconsolable(s) doit pouvoir être poreux aux spectateurs uniques qui composent l’assemblée d’un soir. L’espace du théâtre que nous cherchons est celui des vivants, où nous appelons les spectateurs à vivre avec le spectacle et non à se soustraire en eux-mêmes pour lui faire place. »
 
Création 2019

 

D’après Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman

 

Mise en scène, écriture et jeu Nadège Cathelineau et Julien Frégé
Musique actuelle Sébastien Lejeune / Loya
Création lumière Cyril Leclerc
Costumes, plasticité Elizabeth Saint-Jalmes
Assistance à la mise en scène Pénélope Avril
Régie lumière Marie Roussel
Régie générale Jérôme Hardouin
Production CDN de Normandie-Rouen / Julien Fradet
Presse Opus 64 / Valérie Samuel, Arnaud Pain
 

Production déléguée CDN de Normandie-Rouen
Coproduction Le Groupe Chiendent, Tangram – Scène Nationale d’Évreux Louviers, Mairie de Bayeux, L’Étincelle à Rouen, Le Préau – Centre Dramatique National Normandie-Vire
Avec le soutien de la Maison Maria Casarès dans le cadre des Jeunes Pousses 2019
Remerciements à la Ville de Rouen, le CDN de Normandie-Rouen et l’ODIA Normandie pour leur accompagnement
 

La compagnie Groupe Chiendent est conventionnée par la DRAC Normandie, la Région Normandie, et la Ville de Rouen
 
Elle est soutenue régulièrement par le Département de Seine-Maritime et l’ODIA Normandie.
 
© Arnaud Bertereau



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